Stéphane Guillon en campagne, chronique avec texte intégral







Stéphane Guillon en campagne (vidéo ici)


C’est p’têt’ bête, finalement, cette peur qu’on a du Front national. Est-ce qu’on devrait pas essayer pour voir ? Et’ curieux. Quand j’étais p’tit, ma mère me disait toujours : goûte au moins ! y a que les imbéciles qui goûtent pas. Non, c’est p’têt’ pas mal, cette extrême-droite light, prônée par Marine Le Pen. Une extrême-droite à visage humain, une sorte de fascisme new age. Une extrême-droite à la Karine Lemarchand. Alors, Marine ? On aime les hortensias et les fars aux pommes ? Mais c’est génial ! (rires) Attention hein ? j’entends vos réticences. Quand Marine va valser avec des néonazis à Vienne, euh… on s’interroge. Et en même temps, quand toute petite, tu as joué à la poupée en écoutant les chants de la Wehrmacht édités par papa, euh, heili heilo, euh, c’est pas bécassine c’est ma cousine, hein ? c’est normal d’avoir des rechutes. Non, elle revient de loin, la petite Marine, avec son petit pull marine, tout déchiré aux coudes, qu’j’ai pas voulu recoudre, que tu m’avais donné, avec une croix gammée… Non, en tout cas, c’est bien qu’elle ait rompu avec papa. C’est courageux ! Tu renonces à beaucoup d’ choses. C’est un peu comme si le fils de Marc Dutroux ouvrait une crèche ! Non, j’crois qu’il faut qu’on s’ détende avec le Front national une bonne fois pour toutes ! Si ça s’trouve, ça peut très bien se passer. Et puis, c’est que cinq ans ! Si on n’est pas contents, on change ! i rendent le pouvoir ! Si…si. Si…ils le rendent. Non, elle a donné des gages, Marine Le Pen, ces dernières années. Soyons justes. Bon, elle accepte pas les migrants. Ça, les migrants, c’est NEIN ! Les immigrés, les émigrés, ça dépend : s’ils sont choisis, triés sur le volet, élevés ici, sous la mère, de l’immigré reflet de France, elle est pas contre ! Eric Zemmour, ministre de la culture, ça fait envie ! Un homme qui a écrit que Pétain a sauvé des juifs, ministre de la culture, euh, j’ai hâte de voir les journées du patrimoine avec lui. Non, êt’ comme nous, êt’ comme nous, ça s’mérite. Le gars qui débarque du Maghreb avec son sourire, son hospitalité, sa générosité, i fait chier ! Qu’il épouse nos caractéristiques : râleur, prétentieux, chauvin ! Après, on verra ! Ah ! Non, c’ qu’i faut, c’est que pendant cinq ans, de nouveau, on mange français, on baise français, on respire français. Français de souche, bien sûr, hein ? Je l’ai dit : êt’ comme nous, ça s’ mérite. Être français, ça s’ mérite, Augustin ! Quand Marion-Maréchal… – Nous voilà ! – parle de dynastie Le Pen, ça fait envie. Cette blancheur laiteuse, Barbie opaline… Dès qu’elle croise un étranger – trempe-la dans l’eau – elle retrouve sa blondeur. Essayons ! C’est que cinq ans ! Regardez les Américains ! Ça y est, ils ont franchi l’ pas, les Américains ! Alors, qu’est-ce qu’on attend, nous, hein ? Prenons ça comme une parenthèse, un divertissement, une attraction ! Une attraction… une attraction. La Tour de la terreur, à Disney, vous la faites une fois, une seule fois, la Tour de la terreur.







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