Notes extraites du documentaire "Mein Kampf, manifeste de la haine"
Chers lecteurs de mon blog consacré à la phonétique et à la langue françaises,
Quinze jours avant que Mein Kampf ne tombe dans le domaine public, Arte a diffusé un documentaire intitulé "Mein Kampf, manifeste de la haine". Voici les notes que j'ai prises au cours de l'émission.
Rejet de
l'étranger
Pouvoir
de fascination de la dictature
Les fondamentaux
sont toujours présents.
Le Land
de Bavière et le ministère des finances ont tous les droits sur Mein Kampf qui
tombera dans le domaine public en 2016.
Projet
collectif (150 personnes) soutenu par le Land de Bavière
Empêcher
l'exploitation idéologique
Celui qui
a peur est toujours sensible aux promesses de salut.
Enquête
judiciaire pour empêcher toute publication de particulier à partir de 2016
Le
gouvernement Bavarois a soudain changé d'avis.
Ce livre
est-il si dangereux ?
Mein
Kampf est d'abord un règlement de compte personnel.
Raison
politique. Dettes pour assurer sa défense. Moyen de se renflouer.
H a
quitté l'école très tôt et n'a pas l'habitude d'écrire.
Un raté
qui n'est pas bête.
Hitler
l'écrit avant tout pour une seule personne : lui-même.
Un homme
investi d'une mission.
Animé par
la haine.
Il
termine MK en liberté. 782 pages
Ensemble
hétéroclite.
Digressions
permanentes.
Idéologie
cachée.
Nocivité
sous-estimée.
Seul le
plus fort a le droit de vivre.
Ennemi la
France.
Le plus
grand ennemi de l'Allemagne est le juif, c’est son obsession.
Dans les
années 20 règne un combat acharné des nationalités.
Hitler décèle le déclin de l'homme.
La cause
: le juif.
Les
Allemands délaissent l'ouvrage.
La moitié
des Allemands étaient convaincus que la démocratie était une impasse.
1933 :
les ventes explosent.
On dit
que le livre n'était pas lu, restait dans les bibliothèques (rumeur). Inexact.
Il
ébauche des théories grossières et 10 ans plus tard, il les met en pratique.
Assassinat
systématique des juifs, son plus grand crime.
Ma mère n’a
même pas reçu de numéro ; elle a immédiatement été envoyée en chambre à
gaz.Que dit MK sur la Shoah ? C’est une incitation à la haine raciale contre les juifs mais nulle part, on ne peut lire que les juifs doivent être exterminés. Il n’y a rien de tout ça dans MK. Il ne dit pas explicitement ce qu’il compte faire des juifs. Il les menace. Mais si on suit le cheminement de sa pensée… Dans MK, Hitler mentionne un gaz toxique utilisé au front lors de la Première Guerre mondiale. « Hätte man zu Kriegsbeginn und während des Krieges einmal zwölf- oder fünfzehntausend dieser hebräischen Volksver- derber so unter Giftgas gehalten... »
Le lecteur aurait dû buter sur ce passage.
Au cours de colloques en Israël, les Israéliens s’opposent à sa publication. Le grief d’incitation à la haine peut-il être retenu contre ce livre ? Le droit d’auteur a jusqu’ici empêché l’édition du livre. Les tribunaux décideront au cas par cas s’il y a lieu d’inculper des historiens après 2016. Un historien conteste ce délit potentiel. Mais cela montre combien MK est encore tabou.
On n’échappera pas à une confrontation
publique avec cet ouvrage, du fait d’internet. Les boucs émissaires sont
interchangeables. On a besoin d’exclure et d’isoler certains groupes. Au XIXème
siècle, c’étaient les juifs. Au XXIème siècle, ce sont les musulmans.
Un
Allemand sur deux pense que la xénophobie est largement répandue en Allemagne.
Du pain bénit pour les populistes de droite. Crise grave. Les partis
d’extrême-droite se sont enracinés dans la politique. Explications simples,
percutantes et compréhensibles. On peut facilement s’identifier au NS avec d’un
côté ses amis et de l’autre ses ennemis.
En France aussi, MK tombera dans le domaine public en 2016. Philippe
Cohen pense qu’interdire MK est impossible ; il est partout sur internet
sans aucun commentaire. Nous ne pouvons pas ignorer le devoir de pédagogie. Il
a fondé l’initiative de prévention de la haine. Informer par une préface.
On espère que dans sa version historique, le livre n’influencera que les esprits faibles ou dérangés.
On espère que dans sa version historique, le livre n’influencera que les esprits faibles ou dérangés.
Les deux idées centrales du livre sont
intemporelles : l’ultra-nationalisme et le racisme. Des solutions simples
dans un monde complexe.
Les choses peuvent très vite changer et laisser place à de nouvelles constellations.
Je ne crois pas que le NS se répètera à l’identique.
Pour Christian Hartmann, c’est l’achèvement d’un travail sans précédent. «Le fait que le peuple des poètes et des penseurs soit tombé dans le piège de cet homme, cela m’inspire un sentiment de honte. Je ne peux pas le formuler autrement. »
Les choses peuvent très vite changer et laisser place à de nouvelles constellations.
Je ne crois pas que le NS se répètera à l’identique.
Pour Christian Hartmann, c’est l’achèvement d’un travail sans précédent. «Le fait que le peuple des poètes et des penseurs soit tombé dans le piège de cet homme, cela m’inspire un sentiment de honte. Je ne peux pas le formuler autrement. »
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