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Dialogue extrait de la série Workingirls

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Workingirls, saison 1, 4 e épisode. A 8'10   Karine : Soulève ton pull ! Nathalie : Si vous voulez vérifier, j’ai changé les coussinets. Aïe ! Karine : Ça fait mal ? c’est qu’ c’est du gras ; tu peux r’mettre ton pull. Ah oui, avant que j’oublie, le rendez-vous cet après-midi avec les prestataires a été reporté à demain 11 h. Préviens-les, là-haut. Nathalie : Zut ! j’ai rien pour noter… Karine : Ben, essaye juste de t’en souvenir, euh… quinze heures c’t après-midi, onze heures demain matin. Ça devrait aller. Nathalie : Oui, j’ai la mémoire tellement embuée avec les cours de danse, les entraînements de foot, mon mari, les courses…  Karine : Un pense-bête ! T’as bien quelque chose avec le onze ? J’ sais pas moi, un anniversaire, un mort… Nathalie : Quand je…, quand j’avais onze ans, on a déménagé avec mes parents à Obermorschwiller, à côté d’ Colmar ! Karine : Ah, ben, ça, c’est super. Mais est-ce que tu vas êt’ capab’ de t’en souvenir ? Nathalie : Quoi ? Karine :

Gérard de Nerval, extrait lu

Adrienne Cliquer sur le lien ci-dessus pour écouter ma lecture Je regagnai mon lit et je ne pus y trouver le repos. Plongé dans une demi-somnolence, toute ma jeunesse repassait en mes souvenirs. Cet état, où l’esprit résiste encore aux bizarres combinaisons du songe, permet souvent de voir se presser en quelques minutes les tableaux les plus saillants d’une longue période de la vie. Je me représentais un château du temps de Henri IV avec ses toits pointus couverts d’ardoises et sa face rougeâtre aux encoignures dentelées de pierres jaunies, une grande place verte encadrée d’ormes et de tilleuls, dont le soleil couchant perçait le feuillage de ses traits enflammés. Des jeunes filles dansaient en rond sur la pelouse en chantant de vieux airs transmis par leurs mères, et d’un français si naturellement pur que l’on se sentait bien exister dans ce vieux pays du Valois, où, pendant plus de mille ans, a battu le cœur de la France. J’étais le seul garçon dans cette ronde, où j’ava

La valse des regrets (chanson)

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La valse des regrets                                                                   (Valse opus 39 de Brahms) Paroles de Louis Poterat L'orgue de la nuit Au clair de lune gémit La brise fait De son archet Chanter la valse des regrets Ma belle enfant Du bois dormant Quittez vos rêves troublants Vous éveillant Pour un instant Venez à moi qui vous attends Le fils du roi n'est qu'un manant Ce n'est que moi Pauvre passant Chantant l'émoi D'une prière vaine... L'ombre s'alanguit Des formes glissent sans bruit Et du passé Couples lassés Les souvenirs s'en vont danser Les doigts frileux Du saule bleu Dressés au ciel Comme un appel Au sort cruel Rythment au vent ma peine... Ah loin du château Loin de l'austère repos Venez, venez Vous qui dormez Voici pour vous l'instant d'aimer Ce château-là C'est mon cœur las Ce doux concert Passant dans l'air Ce n'est que l'air De tendres souvenances... la, la, la, la, la, la Vous c