Mon commentaire du premier discours du Président Macron
Il a fallu à Emmanuel Macron trois minutes d’une marche
triomphale avant d’atteindre son trône adossé à la pyramide de verre du Louvre.
Une marche rythmée par le très symbolique Hymne à la joie. Cette mise en scène
n’a rien de modeste.
Le besoin d’être aimé unanimement ressort de cette phrase
narcissique ou enfantine du début de l’allocution, où pointe quelque
frustration : « vous êtes des dizaines de milliers et je ne vois
que quelques visages. »
Quant au discours, eh bien, c’est du pur Macron, tel ce
« ils attendent que nous soyons enfin nous ». Le texte est, selon
moi, globalement faible si l’on excepte le formidable passage consacré à
l’extrême-droite et plus tard l’allusion à cette dernière :
« Je veux enfin avoir un mot pour ceux qui ont voté
aujourd’hui pour madame Le Pen. Ne les sifflez pas. Ils ont exprimé aujourd’hui
une colère, un désarroi, parfois des convictions ; je les respecte. Mais
je ferai tout, durant les cinq années qui viennent, pour qu’ils n’aient plus aucune
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